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La PaTaTe En FoliE

Allez y!! N'attendez pas!

http://www.dailymotion.com/Kourtrajme_Productions/video/x14mtw_kourtrajme-teaser-new-dvd


trop... Comment dire?! Ca vous donne la soif ! A aller voir de toute urgence!!!! Ici c'est la pochette du livre mais aller sur le lien dailymotion, vous pourrez voir le teaser, c'est une beauté qui permet de mieux affronter notre triste réalité!

 

Ah Ah!! La bande à Bonnot!!!!

Jules Joseph Bonnot (1876 - 1912) est un anarchiste français. Il fut le meneur de la bande à Bonnot, un groupe illégaliste ayant multiplié les braquages et les meurtres en 1911 et 1912.

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Une jeunesse difficile

Jules Joseph Bonnot est né à Pont-de-Roide le 14 octobre 1876. Sa mère décède le 23 janvier 1887 à Besançon alors qu’il n'a que dix ans. Son frère aîné se suicide par pendaison en 1903 suite à un amour déçu. Le père de Jules, ouvrier fondeur, analphabète, doit alors assumer seul l’éducation du garçon. Les études de ce dernier se passant mal, il abandonne vite l’école.

À quatorze ans il entre en apprentissage. Il n'est pas très motivé par ce travail pénible et se dispute souvent avec ses patrons successifs. En 1891, à quinze ans, Bonnot est condamné pour la première fois pour pêche avec engin prohibé, puis en 1895 suite à une bagarre dans un bal. Il se marie après son service militaire en 1901 avec une jeune couturière avec laquelle il part pour Genève.

Engagement anarchiste

C’est à cette époque que Bonnot commence à militer pour l'anarchisme. Il se fait renvoyer des chemins de fer de Bellegarde suite à son engagement politique et plus personne n'accepte de l'engager. Il décide alors de partir pour la Suisse. Il trouve un poste de mécanicien à Genève et sa femme tombe enceinte. Mais l’enfant, Émilie, meurt quelques jours après l'accouchement. Bonnot milite toujours pour l’anarchisme et acquiert une réputation d’agitateur. Il est alors expulsé de Suisse.

Ses dons en mécanique lui permettent cependant de retrouver rapidement un emploi chez un grand constructeur automobile de Lyon. En février 1904 sa femme accouche d'un second enfant. Les convictions politiques de Bonnot restent vivaces : dénonçant les injustices et menant des grèves, il s'attire les foudres des patrons. Il décide alors de quitter Lyon pour Saint-Étienne.

À Saint-Étienne il est mécanicien dans une firme reconnue. Il loge avec sa famille chez le secrétaire de son syndicat, Besson, qui devient l'amant de sa femme. Pour échapper à la colère de Bonnot, Besson part en Suisse avec Sophie et son enfant. Son engagement est toujours plus fort. Sa fuite lui a fait perdre son emploi et il devient, comme bien d'autres à cette époque, un chômeur miséreux. De 1906 à 1907 il ouvre deux ateliers de mécanique à Lyon, tout en commettant quelques casses avec Platano, son bras droit. En 1910 il se rend à Londres et devient chauffeur de Sir Arthur Conan Doyle, père de Sherlock Holmes, grâce à ses talents de chauffeur qui lui seront plus qu’utiles dans son aventure illégaliste.

Les débuts de la bande

Fin 1910, Bonnot est de retour à Lyon et utilise l’automobile comme une technique criminelle, une innovation. La police le recherche et il quitte précipitemment Lyon avec Platano. En cours de route, il tue Platano dans des circonstances qui restent peu claires : selon la version qu'il donnera à ses futurs complices, Platano se serait grièvement blessé avec son revolver par accident, et il l'aurait achevé pour lui éviter de souffrir. Comme le note Alphonse Boudard[1], Bonnot ne pouvait donner d'autre version, d'autant plus que Platano était sa caution auprès des anarchistes parisiens. Bonnot ayant récupéré une forte somme d'argent que Platano portait sur lui, l'hypothèse d'un meurtre prémédité ne peut être écartée.

Fin novembre 1911, Bonnot rencontre au siège du journal l'Anarchie, dirigé par Victor Serge, plusieurs sympathisants anarchistes qui vont devenir ses complices, dont les deux principaux, Octave Garnier et Raymond Callemin dit « Raymond-la-science », d'autres qui joueront un rôle moindre dans l'affaire, Élie Monnier dit « Simentoff » (ou Symentoff), Édouard Carouy, René Soudy, ainsi qu'Eugène Dieudonné, dont le rôle exact n'a jamais réellement été établi. Adeptes de la reprise individuelle, tous ont déjà commis de menus larcins, et brûlent de passer à l'étape supérieure. L'arrivée de Bonnot joue un rôle de déclencheur. Bien que l'idée de chef répugne aux anarchistes, Bonnot, plus âgé, plus expérimenté dans le crime, va virtuellement jouer ce rôle.

Le braquage de la Société générale 

Le 14 décembre 1911, Bonnot, Garnier et Callemin volent une automobile qu'ils comptent utiliser pour leurs projets. Utilisant ses connaissances des différents modèles, Bonnot a choisi une Delaunay-Belleville, marque de luxe qu'il sait fiable et rapide.

Le 21 décembre 1911, à 9h, rue Ordener à Paris, Bonnot, Garnier, Callemin et peut-être un quatrième homme se présentent à la rencontre du garçon de recette de la Société générale et de son garde du corps. Lorsqu'ils les aperçoivent, Garnier et Callemin se précipitent hors de la voiture, Bonnot restant au volant. Garnier fait feu à deux reprises sur l'encaisseur qui s'effondre, grièvement blessé. Callemin ramasse sa sacoche, et tous deux s'enfuient en direction de la voiture, malgré l'intervention de passants que Bonnot tente de disperser en tirant en l'air. Une fois Callemin et Garnier montés à l'intérieur, Bonnot démarre, mais Callemin fait tomber la sacoche dans le caniveau. Il descend pour la récupérer, aperçoit quelqu'un qui court dans sa direction, sur lequel il tire sans le toucher, puis remonte dans la voiture. Selon plusieurs témoins, un quatrième homme serait intervenu à ce moment. Enfin, Bonnot démarre, et la bande prend la fuite.

C'est la première fois qu'une voiture est utilisée pour commettre un braquage, et l'événement a un retentissement considérable, accru par la blessure grave de l'encaisseur. Le lendemain l'événement fait la une des journaux. La bande déchante pourtant en découvrant le butin qui n'est que de quelques titres et de 5000 francs. Ils abandonnent leur voiture à Dieppe puis reviennent à Paris. Callemin, parti en Belgique tenter en vain de négocier les titres, les rejoint bientôt. Pendant ce temps la police découvre que le braquage est lié au milieu anarchiste, nouvelle qui lorsqu'elle transpire dans la presse augmente encore le retentissement de l'affaire.

Une semaine environ après le braquage de la Société générale, Garnier et Callemin trouvent refuge quelques jours chez Victor Serge et sa maitresse Rirette Maitrejean. Bien que n'approuvant pas les méthodes de la bande, ils les hébergent par solidarité. Peu après le départ de Garnier et Callemin, la police, enquêtant toujours parmi les anarchistes connus, perquisitionne le domicile de Victor Serge. Le couple est arrêté, officiellement pour détention d'armes trouvées dans un paquet laissé par un ami anarchiste. La presse présente Victor Serge comme le « cerveau » de la bande, estimant que sans lui la capture des autres est imminente. L'événement a en fait plutôt l'effet inverse : de jeunes anarchistes comme René Valet et René Soudy, révoltés par cette arrestation, vont par la suite se joindre au groupe illégaliste.

Autres vols et braquages

La Bande continue son périple ; le 31 décembre à Gand, Bonnot, Garnier et Carouy tentent de voler une voiture. Ils sont surpris par le chauffeur mais Garnier assomme celui-ci, puis tue au revolver un veilleur de nuit alerté par le bruit. Le 3 janvier 1912, à Thiais, Carouy, en compagnie de Marius Metge, assassine un rentier et sa femme de chambre au cours d'un cambriolage. Rien n'indique que ce double meurtre ait été concerté avec Bonnot et ses autres complices, mais du fait de la participation de Carouy au coup de Gand, la justice va le confondre avec les autres crimes de la bande. Le 27 février, Bonnot, Callemin et Garnier volent une nouvelle Delaunay-Belleville. Un agent de police qui tente de les interpeler en raison de la conduite dangereuse de Bonnot dans Paris est abattu par Garnier. Ce meurtre d'un agent de la force publique augmente encore la fureur de la presse et de l'opinion, qui exigent la capture de la bande. Le lendemain à Pontoise, le trio tente de dévaliser le coffre-fort d'un notaire. Surpris par celui-ci, ils sont contraints de s'enfuir en abandonnant le butin.

Pendant ce temps, Eugène Dieudonné est arrêté. Dieudonné nie toute participation aux activités criminelles de la bande, bien qu'il admette connaître Bonnot et les autres et reconnaisse ses sympathies anarchistes. Il est accusé de participation au braquage de la rue Ordener par le garçon de recettes de la Société générale, qui avait dans un premier temps reconnu Carouy puis Garnier sur les photos qui lui avaient été présentées.

Le 19 mars, une lettre publiée dans Le Matin fait sensation. Dans celle-ci, Garnier provoque les forces de police qu'il met au défi de l'arrêter. Il ne se fait pourtant pas d'illusion sur son sort : je sais que je serai vaincu que je serai le plus faible, écrit-il, mais je compte bien faire payé (sic) cher votre victoire. Il innocente Dieudonné, affirmant être l'auteur des crimes dont celui-ci est accusé. La lettre est signée par une empreinte digitale que la police reconnait comme authentique.

Le 25 mars, le trio habituel Bonnot, Garnier, Callemin, accompagnés de Monnier, Callemin et Soudy, se prépare à voler une limousine De Dion-Bouton dont ils ont appris qu'elle devait être livrée sur la côte d'azur. L'attaque se passe à Montgeron. Bonnot placé au milieu de la route agite un mouchoir. Lorsque la voiture s'arrête, le reste de la bande surgit. Croyant que le chauffeur allait sortir une arme, Garnier et Callemin l'abattent, ainsi que le propriétaire de la voiture. Selon celui-ci, qui survit à ses blessures, Bonnot aurait crié au milieu de la fusillade « Arrêtez ! Vous êtes fous ! Arrêtez ! ». Dans la foulée, la bande décide de se rendre à la succursale de la Société générale à Chantilly pour un braquage improvisé. Surgissant dans la banque, Garnier, Callemin, Valet et Monnier abattent trois employés, entassent des rouleaux d'or et billets de banque dans un sac, puis regagnent la voiture que Bonnot fait promptement démarrer. Les gendarmes sont alertés, mais ne disposant que de vélos et de chevaux, ils doivent laisser la bande s'enfuir.

Fin de la bande à Bonnot

« La tragédie d'Ivry-sur-Seine.L'assassin Bonnot tue M. Jouin chef adjoint de la Sûreté. »Le Petit Journal. 6 mai 1912.

« La tragédie d'Ivry-sur-Seine.
L'assassin Bonnot tue M. Jouin chef adjoint de la Sûreté. »
Le Petit Journal. 6 mai 1912.

Après ce dernier braquage, la police va progressivement mettre fin aux activités de la bande. Le 30 mars, Soudy est arrêté. Le 4 avril, c'est le tour de Carouy. Le 7 avril, les policiers capturent Callemin, résultat important celui-ci étant l'un des protagonistes les plus importants avec Garnier et Bonnot. Le 24 avril, Monnier est également arrêté.

Le 24 avril, Louis Jouin, numéro 2 de la sûreté nationale qui est chargé de l'affaire, perquisitionne à Ivry-sur-Seine au domicile d'un sympathisant anarchiste. Dans une chambre, il a la surprise de reconnaître Bonnot, qui le tue à coup de revolver puis parvient à s'enfuir. Blessé au cours de la fusillade, Bonnot se rend chez un pharmacien pour se faire soigner. Il explique au pharmacien qu'il est tombé d'une échelle, mais celui-ci fait le rapprochement avec l'affaire d'Ivry et prévient les autorités. La police peut ainsi avoir une idée approximative de l'endroit où se trouve Bonnot et passe la région au peigne fin. Le 27 avril, elle le surprend dans sa cachette de Choisy-le-Roi. Bonnot a le temps de se retrancher dans sa maison, et le chef de la Sûreté préfère faire cerner les alentours et attendre les renforts plutôt que de donner l'assaut. Un long siège commence, mené en personne par le préfet de police, Louis Lépine. De plus en plus de troupes diverses arrivent (jusqu'à un régiment de Zouaves avec sa mitrailleuse Hotchkiss dernier cri), ainsi que de nombreux badauds venus assister au « spectacle ». Bonnot sort de temps en temps sur le perron pour tirer sur ses ennemis ; il est évidemment accueilli par des salves de tir mais parvient à chaque fois à s'en sortir indemne. Tandis que le temps passe et que la police tergiverse sur la façon de mettre fin au siège, il se désintéresse peu à peu de ses assaillants pour se mettre à écrire son testament. Finalement, Lépine décide de faire sauter la maison à la dynamite. Grièvement blessé dans l'explosion, Bonnot prend encore le temps de terminer son testament en affirmant l'innocence de plusieurs personnes dont Dieudonné. Lorsque les policiers emmenés par Guichard donnent l'assaut, il parvient encore à les accueillir à coup de revolver avant d'être blessé. Il décède peu après en arrivant à l'Hôtel-Dieu de Paris.

Après Bonnot, les deux derniers membres de la bande en liberté sont Valet et surtout Garnier, auteur de la plupart des meurtres. Le 14 mai, ils sont localisés dans un pavillon de Nogent-sur-Marne. Les policiers espèrent réaliser une arrestation « en douceur », mais manquant de discrétion, ils sont repérés par Valet et Garnier qui se retranchent dans la maison. Un nouveau siège commence, pratiquement identique à celui de Choisy, avec un très grand nombre de policiers et militaires et une foule de badauds venue suivre les opérations. Pendant plus de 9 heures, Valet et Garnier tiennent en respect une petite armée de forces de l'ordre. Finalement, un régiment de dragons parvient à faire sauter la villa. La police donne l'assaut et achève les deux hommes. Les policiers doivent ensuite se battre pour récupérer les corps avec la foule qui veut les réduire en bouillie.

Le procès des survivants

Le procès des membres survivants de la bande à Bonnot a lieu en février 1913. Les principaux accusés sont Callemin, Carouy, Metge, Soudy, Monnier, Dieudonné, Victor Serge, auxquels s'ajoutent diverses personnes accusées d'avoir aidé la bande à différents titres. Callemin est le principal membre survivant ; il utilise le tribunal comme une tribune pour exprimer sa révolte. Il nie les faits qui lui sont reprochés, mais de telle façon qu'il ne laisse guère de doute sur sa culpabilité. Carouy et Metge sont surtout jugés pour le double meurtre de Thiais ; ils nient mais leurs empreintes digitales les accusent sans équivoque. À Monnier et Soudy est reprochée leur participation au hold-up de Chantilly, dont les témoins les reconnaissent formellement. Victor Serge est présenté au début du procès comme la tête pensante de la bande, ce qu'il nie énergiquement, montrant qu'il n'a à aucun moment profité de leurs vols.

Le seul cas véritablement douteux est celui de Dieudonné, accusé de participation au braquage de la rue Ordener. Bonnot et Garnier ont affirmé son innocence avant de mourir. Dieudonné dispose de plus d'un alibi étayé de preuves, montrant qu'il était à Nancy au moment des faits. Contre lui pèsent les témoignages de plusieurs témoins, dont celui de l'encaisseur de recettes dévalisé par la bande.

À l'issue du procès, Callemin, Monnier, Soudy et Dieudonné sont condamnés à mort. Carouy et Metge sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité (Carouy se suicidera par la suite dans sa cellule). Victor Serge est condamné à 5 ans de prison ; il est parvenu à se disculper de l'accusation d'avoir été le « cerveau » de la bande à Bonnot, mais est condamné pour les revolvers retrouvés à son domicile au cours de son arrestation. À l'annonce du verdict, Callemin prend la parole. Alors qu'au cours des débats il avait nié avoir participé au hold-up de la rue Ordener, il s'accuse, et affirme que Dieudonné est innocent. Cette déclaration va être utilisée par le défenseur de Dieudonné, maître Vincent de Moro Giafferi, pour présenter un recours en grâce auprès du président Albert Lebrun. Celui-ci commue la peine de Dieudonné en travaux forcés à perpétuité. Quant aux trois autres condamnés à la peine capitale, ils sont guillotinés le 21 avril 1913, devant la Prison de la Santé à Paris.

Notes 

  1. Alphonse Boudard, Les Grands Criminels, Le Livre de Poche, 1990, (ISBN 2253053651), p. 35-36

Bibliographie 

  • Frédéric Delacourt, L'Affaire bande à Bonnot, De Vecchi, coll. « Grands procès de l'histoire », 2000, (ISBN 2213022798)
  • Wiliam Caruchet, Ils ont tué Bonnot, Calmann-Lévy, 1990, (ISBN 2702118690) (Intéressant, car l'auteur, avocat, a acheté la totalité des archives policières ayant trait aux actions de la bande, lors d'une vente publique).
  • Alphonse Boudard, Les Grands Criminels, le Pré aux Clercs, 1989, (ISBN 2714422993)
  • Bernard Thomas, La Belle époque de la bande à Bonnot, Fayard, 1989, (ISBN 2213022798)
  • André Colomer, A nous deux, Patrie ! (chapitre XVIII: "Le Roman des Bandits Tragiques"), 1925



 

Gang des Traction Avant

Le gang des Traction Avant est une bande de malfaiteurs de Pigalle des années d'après guerre 1945 composés de survivants d'une bande de la milice dite la Carlingue, de policiers véreux, de résistants voyous dont les plus célèbres étaient :

Sans aucun scrupule, ces hommes passèrent donc (pour la plupart) de la collaboration à la Résistance puis au grand banditisme. Si le cadre changeait, comportements et méthodes restaient les mêmes.

Finalement, ils formèrent le gang, dit des tractions avant et écumèrent la France dans des hold-ups aussi violents qu'audacieux.

Postérité [modifier]

 

Marie Lafarge

Le 19 septembre 1840. Marie-Fortunée Lafarge, née Capelle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à l’exposition sur la place publique de Tulle pour avoir empoisonné son époux, Charles Lafarge, 28 ans. Le procès fait grand bruit à l’époque. Toute la France et les autres pays en Europe

suivent la destinée de cette « empoisonneuse » issue de la haute société, dont certains disent déjà qu’elle est innocente.


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Biographie

Marie Capelle descendait par sa grand-mère de Louis XIII et de Louis XIV. Sa grand-mère aurait été le fruit de la liaison entre Madame de Genlis et Philippe Égalité, duc d’Orléans. Cette ascendance allait avoir un impact considérable lors du procès de Marie Capelle en 1840 sous la monarchie de Juillet et le règne de Louis-Philippe d'Orléans. La presse, que le pouvoir avait muselé par les fameuses lois de septembre 1835, allait s’empresser de dénoncer cette « bâtarde orléaniste devenue empoisonneuse ». Et cela pouvait bien faire tomber le trône.

Née le 15 janvier 1816, Marie est rapidement orpheline de son père, tué dans un accident de chasse. Elle est élevée par ses tantes, qui lui donnent une éducation digne de son rang social : elle lit rapidement Lamartine et George Sand.

Un mauvais mariage

Marie épouse, à 23 ans, Charles Lafarge, « maître de forges » à Glandier sur la commune de Beyssac. Encombré par les difficultés financières, il savait qu’en épousant Marie Capelle, il recevrait une dot de 80 000 francs-or qui lui permettrait d’éviter la faillite.

Toujours présenté comme un « brave homme, un peu bourru », Charles Lafarge aurait été un personnage vil et corrompu, rongé par la violence et sujet à des crises d’épilepsie. Une amie d’enfance de Marie, Emma Pontier, rapportera que sa situation financière était connue de tout le pays : « il devait essayer un nouvel emprunt, trouver un mariage d’argent à faire ou ne plus revenir » !

Le Glandier

Pour Marie, le changement est radical entre sa vie au château de Busagny et Beyssac : Charles Lafarge a en effet fait miroiter à sa fiancée qu’il était propriétaire du château de Pompadour en Corrèze ; mais lorsque le couple arrive au Glandier, Marie découvre un ancien monastère, infesté de rats et prétendument hanté.

Le Glandier est un ancien monastère fondé en 1219, suite à une donation d’Archambaud VI de Comborn, en expiation d’un crime. Ce monastère a été soutenu au cours des siècles par de nombreux bienfaiteurs. Abandonné et saccagé à la Révolution, il est acquis en 1817 par la famille Lafarge qui implante en aval une forge industrielle en 1834. Les chartreux rachèteront le Glandier aux Lafarge en 1860 et rebâtiront le monastère. Il abrite aujourd’hui un centre de soins.

Décès suspect ?

Désespérée, Marie adresse une lettre à son époux, demeuré à Paris, où elle lui propose de s’enfuir en lui laissant sa dot ; devant le refus de son époux, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur et prend la maison en main tandis que Lafarge cherche de l’argent par monts et par vaux.

La bâtisse étant infestée par les rats, Marie décide de les empoisonner avec de l’arsenic. C’est un des domestiques, Denis Barbier petit escroc parisien rencontré à Paris par Charles Lafarge qui se procure le produit, d’abord à la pharmacie Eyssartier à Uzerche. Barbier est un homme clef dans ce fait divers : c’est lui qui propagera la thèse de l’empoisonnement. Pendant ce temps Marie envoie des gâteaux à son époux.

Charles est à Paris, il vient d’obtenir un brevet qui lui permet de diminuer les frais de chauffage dans la fabrication du fer. Il revient en Corrèze . En décembre 1839, Marie expédie à son époux un gâteau qu’elle a elle-même confectionné. La pâtisserie, faite avec du lait non pasteurisé, voyage entre la Corrèze et Paris. Le 18 décembre 1839, Charles Lafarge tombe gravement malade ; revenu à Beynac le 3 janvier, il y décède le 14 janvier 1840. Sa mère fait alors courir le bruit que Charles a été empoisonné par Marie, et prévient le procureur du Roi.

Le 15 janvier 1840, la police perquisitionne et découvre de l’arsenic partout : sur les meubles, les aliments, de la cave au grenier… Par ailleurs, sur les quinze analyses toxicologiques effectuées sur le corps de Charles Lafarge, les médecins de l’époque ne démontreront qu’une seule fois la présence « d’une trace minime d’arsenic ».

Procès

Huit mois après le décès de son époux, Marie Lafarge, âgée de 24 ans, est inculpée de meurtre par empoisonnement et comparaît devant la Cour d’assises de Tulle. Elle est défendue par trois avocats, Maîtres Paillet, Lachaud (né à Treignac), Desmont et Bac.

Le 3 septembre 1840, le procès débute et au fil des audiences, la foule est de plus en plus nombreuse et les badauds se bousculent dans la salle des pas perdus pour y assister. Des dizaines de témoins vont se succéder à la barre.

Entre une belle-mère machiavélique, voulant à tout prix préserver le patrimoine de la famille, et un avocat général borné, l’étau se resserre progressivement sur Marie.

La plaidoirie de Maître Paillet dure sept heures et le verdict tombe après les nombreuses batailles entre experts et contre-experts et sans d’ailleurs que l’auditoire ait été convaincu par l’accusation.

Analyses discutables ?

Malgré les analyses négatives effectuées par des chimistes de Tulle et de Limoges, démontrant l’absence de traces arsenicales, le ministère public persiste et demande une nouvelle autopsie du corps de Charles Lafarge. Orfila, doyen de la faculté de médecine de Paris, inventeur de la toxicologie et de l’appareil de Marsh qui détecte les traces d’arsenic, prince officiel de la science et royaliste convaincu proche du pouvoir orléaniste, est dépêché de Paris : à la surprise générale il décèle par des manipulations, considérées aujourd’hui comme étant douteuses, une quantité minime d’arsenic dans le corps du défunt. Aussitôt fait, il repart à Paris en emmenant dans ses bagages les réactifs utilisés pour la contre-expertise.

La présence de l’arsenic dans le corps de Lafarge est donc le fil rouge du procès.

Maître Théodore Bac l’a bien compris et tente le tout pour le tout : il demande à Raspail, brillant chimiste à Paris, de mettre sa pierre à l’édifice dans le système de défense. Raspail mettra trente six heures pour arriver à Tulle mais arrivera quatre heures après que le jury se fût prononcé… Il est trop tard pour démontrer une présence dite « naturelle » de l’arsenic dans tous les corps humains. L’arsenic confiné dans les os des individus est une réalité. Il aura néanmoins cette phrase restée fameuse : « on a trouvé de l’arsenic dans le corps de Lafarge ? Mais on en trouverait partout, même dans le fauteuil du président ! »

Condamnation et mort 

Le 19 septembre 1840, Marie Lafarge-Capelle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Sa condamnation fait des remous jusqu’à Paris : Georges Sand écrit au peintre Delacroix et parle « d’affaire mal menée (…) et salement poursuivie par le ministère public ».

Elle est envoyée au bagne de Toulon ; la rapide dégradation de son état de santé conduira Louis-Philippe Ier à commuer sa peine en détention criminelle à perpétuité.

Transférée dans une des tours de la prison de Montpellier, elle contracte la tuberculose et est libérée par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte en 1852. Elle décèdera le 6 septembre de la même année.

Elle est inhumée au cimetière d’Ornolac.

Énigme judiciaire

« Coup monté », « erreur judiciaire », « crime parfait » … « L’affaire Lafarge » restera pour l’opinion publique une des plus grandes énigmes judiciaires, à l’image de « l’affaire Dreyfus » ou de « l’affaire du collier de la reine ».

Écrivains, journalistes, juristes s’intéressent encore aujourd’hui à cette mort suspecte. En 1937, « L’affaire Lafarge » a même été adaptée au cinéma par le réalisateur Pierre Chenal…

Une enquête, menée en 1978, aurait démontré que Charles Lafarge serait en réalité mort de la fièvre typhoïde, dont le bacille était, à l’époque, mal identifié.

 

Poison?!

L'arsenic est un élément chimique de la famille des pnictogènes, de symbole As et de numéro atomique 33.

Son nom vient du latin arsenicum, tiré du grec arsenikon (« qui dompte le mâle ») en raison de sa forte toxicité. Le prénom Arsène est tiré de la même racine grecque grec arsen (« mâle »).

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Propriétés

C'est un métalloïde qui a trois formes allotropiques : jaune, noir et gris.

Propriétés chimiques 

L'arsenic est chimiquement très similaire au phosphore qui le précède dans le même groupe.

L'oxyde arsénieux, ou arsenic blanc (improprement appelé arsenic), As2O3 est un poison violent.

L'hydrogène arsénié ou arsine, de formule AsH3, est un gaz incolore, d'odeur alliacée nauséabonde, très toxique.

Le trioxyde d'arsenic est un poison, nénamoins utilisé en injection à très faibles doses comme médicament anticancéreux pour une forme de leucémie quand elle ne répond pas aux autres produits utilisés pour la chimiothérapie, avec des effets secondaires incluant l'arythmie cardiaques, voire l'arrêt cardiaque entrainant la mort.
Il est utilisé pour la fabrication de verre ou de cristal, quand il n'a pas été remplacé par le trioxyde d'antimoine, également toxique, mais non soumis à la directive Seveso.

Toxicologie 

Sa réputation n'est pas usurpée, l'arsenic sous forme pure ou de composé minéral est dangereux même à faible dose, surtout en cas d'exposition répétée.

L'arsenic peut remplacer partiellement le phosphore dans des réactions biochimiques et les empoisonner.

L'exposition chronique à l'arsenic est un facteur de risque de cancer du poumon, inscrit à ce titre dans les tableaux de maladies professionnelles.

Voir les fiches toxicologiques sur le site de l'INRS

L'arsenic est souvent employé comme poison, d'où le titre Arsenic et vieilles dentelles (Arsenic and old laces).

Certains chercheurs supposent que Napoléon Ier aurait été empoisonné à l'arsenic.

L'arsenic est dit organique quand il est chimiquement lié au carbone ou à l'hydrogène, inorganique quand il est lié à l'oxygène, au chlore ou au soufre. Bel exemple de l'adage de Paracelse sur les poisons, l'arsenic (uniquement l'arsenic organique) est aussi un ultra oligo-élément essentiel pour l'être humain, le poulet, la chèvre, le porc et quelques autres espèces. Les besoins pour l’homme ont été évalués entre 10 et 20 µg par jour. L'arsenic inorganique est beaucoup plus toxique.

Gisements 

L'arsenic est un élément natif ; il est habituellement pur, mais peut contenir des traces d'antimoine.

Les principaux minerais d'arsenic sont le réalgar AsS (arsenic rouge) et l'orpiment As2S3 (arsenic jaune)  ; l'arsenic est également présent dans de nombreux autres minéraux, particulièrement les arséniures, les arsénates, quelques sulfosels (alloclasite, cobaltite, enargite, lautite, luzonite, pearcéite, proustite).

Utilisation 

Plus chers et de mise en œuvre plus complexe que le silicium, leur marché reste marginal.
  • L'arsenic est utilisé dans certains médicaments (voir par exemple solution de Fowler, à base d'arsénite).
  • Son emploi comme pesticide est source d'empoisonnements et de pollution.
  • Mélangé avec du cuivre et du chrome (CCA) c'est un produit de traitement du bois (qui lui donne une couleur verdâtre). Bien que controversé, ce traitement reste autorisé.

Anecdote 

Le vert, couleur du Diable, n'était pas de très bon augure pour les comédiens du Moyen Âge qui mouraient à cause de leurs costumes, teints à l'arsenic. Ce n'est que très récemment que le vert est devenu symbole d'espérance, rappelant le vert des tapis de cartes....

 

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